Pentecôte 1942.
Qui es-tu, lumière qui m’emplis et qui illumine les ténèbres de mon cœur ?
Tu me guides comme la main d’une mère, et si tu me lâchais, je ne pourrai plus faire un seul pas.
Tu es l’espace qui enveloppe mon être et l’abrite en ton sein.
Abandonné de toi, il sombrerait dans les abysses du néant, d’où tu l’as tiré pour le hisser à l’être.
Toi, plus proche de moi que je ne le suis moi-même et plus intime que les tréfonds de mon âme,
et cependant insaisissable et ineffable,
faisant éclater tous les noms : Esprit Saint, Amour Eternel…
Es-tu le chant de l’amour et du saint respect qui retentit éternellement du trône de Dieu, qui unit en lui le chant pur de tous les êtres ?
L’harmonie qui joint les membres à la tête ?
C’est en toi que chacun découvre avec ravissement le sens intime de son être et plein d’allégresse s’écoule dans les flots.
Esprit Saint, Eternelle allégresse.