Un matin, je montai dans ma voiture pour me rendre au travail. Elle ne voulait pas démarrer. Dans l’armée, pas d’excuse pour les retards. « O.K., me voici, Seigneur. Tu veux sûrement m’apprendre quelque chose. Alors merci de ce que cette voiture refuse de démarrer ! »
Au bout d’un moment quelqu’un passa et m’aida à la mettre en marche.
Le lendemain matin, même scène. « Merci Seigneur ! Je sais que tu dois avoir une raison merveilleuse de me laisser ici. Je te loue Seigneur, et je suis rempli de joie ! » Et de nouveau, je pus démarrer.
Plus tard dans la journée, je conduisis ma voiture au garage du poste. J’expliquai mes ennuis au chef de l’atelier. « Désolé, Monsieur l’aumônier, dit-il, mais celui qui répare d’habitude ce genre de voitures est à l’hôpital. Il a eu une crise cardiaque. Ca m’ennuie de vous le dire, mais il faut que vous alliez dans un garage civil. » Avec une expression de regret, il ajouta : « Ils savent que notre mécanicien est malade et ils vont profiter de vous… C’est ce qu’ils ont déjà fait avec tous ceux que je leur ai envoyés. »
Alors que je me rendais au garage « civil », une petite voix essayait de me chuchoter : « C’est terrible, tous ces civils qui essaient de profiter de nous militaires ! »
Aussitôt j’ordonnai à cette pensée de retourner d’où elle venait, et je continuai à louer le Seigneur de ce qu’il voulait tourner cet incident à mon avantage. « Seigneur, je te loue, je sais que cela vient de toi ! »
J’entrai dans le garage. Son carnet à la main le garagiste s’approcha de moi et dit, avec un regard qui pouvait laisser supposer bien des choses :
– Puis-je vous aider, Monsieur ?
Je lui expliquai mon cas et il passa en revue tout ce qui pouvait être à l’origine de la
panne.
– On ne peut pas réparer cette pièce ici ; il faut l’envoyer dans un autre atelier. Il
faudra peut-être faire un autre réparation, il peut y avoir d’autres choses qui ne marchent pas, mais on va chercher jusqu’à ce qu’on trouve.
– Et combien de temps cela va-t-il prendre ?
Il répondit avec un sourire :
– Désolé, Monsieur, ça non plus je ne puis pas vous le dire !
Notre garagiste avait raison. Ils allaient essayer de tirer de moi tout ce qu’ils pourraient. « Merci Seigneur ! Tu dois avoir de bonnes raisons pour cela. »
J’acceptai d’amener la voiture le lendemain matin et de la laisser jusqu’à ce qu’ils aient trouvé et réparé la panne.
Avec bien des difficultés, je réussis à démarrer. Je passai la première vitesse. Tout à coup, comme je commençais à avancer, le chef d’atelier me retient par le bras :
– Attendez une minute ! Je viens de penser à ce qu’il pourrait y avoir. Arrêtez le
moteur !
Il ouvrit le capot et commença à toucher différentes pièces avec une tourne-vis. Au
bout de quelques minutes, il me cria :
– Essayez maintenant !
J’appuyai sur le démarreur… le moteur partit et se mit à ronronner comme s’il était neuf.
– Magnifique ! Combien est-ce que je vous dois ?
– Rien du tout, Monsieur. Je suis tellement content d’avoir trouvé !
« Mon fils, fit la voix intérieure, ce que je voulais que tu saches, c’est que tu n’as plus à t’inquiéter : personne ne pourra profiter de toi, te faire du mal, ou te maltraiter, à moins que ce soit ma volonté. Ta vie est dans le creux de ma main, et tu peux me faire confiance en toutes choses. En continuant à me remercier en toutes circonstances, tu verras comment je mets parfaitement en place chaque détail de ta vie. »
– Alléluia, Seigneur ! m’écriai-je en sautant de joie sur mon siège. Merci Seigneur ! Merci de me faire découvrir ces choses merveilleuses !
Je jubilais en réalisant que si j’avais grogné et si je m’étais plaint, tous ces ennuis ne m’auraient servi absolument à rien. Que d’occasions j’avais perdues en empêchant Dieu de m’enseigner combien il m’aimait. La plupart d’entre nous portons ces problèmes comme de lourds fardeaux, mais Dieu a fait en sorte qu’en Christ tout ce qui nous arrive se transforme en pure joie.