Seigneur, au seuil de cette nuit, nous venons te rendre l’esprit et la confiance.
Bientôt nous ne pourrons plus rien ; Nous les mettons entre tes mains
Afin qu’en toi nos vies demain prennent naissance.
Ce jour en train de décliner, Tu nous donnes de le tourner vers le mystère
Que fit le premier soir avant la première aube sur les temps,
Et chaque soir au soir suivant dit ta lumière.
Rappelle-toi lorsque tu vins dans le vent de nuit au jardin de la Genèse,
Afin que l’homme trouve au coeur un nouveau jour, plus intérieur,
Qui le rappelle à son Seigneur, quand l’autre baisse.
Tu ne l’as pas abandonné; Ton esprit de feu dans la nuée resta fidèle.
Et puis le ciel s’est découvert, quand tu pris chair de notre chair,
Quand tu donnas à l’univers sa nuit nouvelle.
Surtout, Jésus, rappelle-toi, descendant encore plus bas,
A la mort même: Puisque tout est renouvelé, laisse ce soir nos coeurs aller
Dans cette paix que tu promets à ceux qui t’aiment.